22 février 2007
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Et, dès le printemps clair, si quelque tronc ardent
Etage auprès de lui ses branches graduées,
Vite il l'assaille et mord son écorce embriquée
Avec l'acharnement d'un million de dents.
Humble et caché jadis sous la terre âpre et nue,
Son travail aujourd'hui se fait dominateur,
Il s'adjuge l'élan et bientôt la hauteur
De l'arbre qu'il étreint pour monter jusqu'aux nues.
Il frémit de lumière et s'exalte de vent,
Sa force est devenue ardente et fraternelle,
Son feuillage léger comme un vêtement d'ailes
Le soulève, le porte et le pousse en avant.
Émile VERHAEREN
Bonne fête Isabelle